Le site 7sur7.be nous apprend que les enquêteurs de la police judiciaire fédérale d'Anvers n'ont plus de timbres. Ils doivent dès lors amener leurs dossiers en voiture à Bruxelles, d'où les dossiers sont envoyés, rapporte "Het Laatste Nieuws" mercredi.
J'avais déjà parlé voici peu de cette problématique des timbres-poste à destination de la fonction publique: "En 6 mois, les fonctionnaires ont dépensé 35 millions en timbres…" en y proposant pourtant une solution toute simple. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que la police a des problèmes en matière de fourniture de timbres: fin 2012, déjà, l'envoi de procès-verbaux relatifs à des amendes de roulage avait été compromis pour la même raison (lire à ce sujet: La police fédérale ne peut plus envoyer les PV, faute de budget !).
Selon le quotidien néerlandophone, un dossier relatif à la traite d'être humains et un autre concernant une affaire de trafic de drogue ont déjà été acheminés de cette manière. "On a de l'argent pour de l'essence, pas pour des timbres", constate ironiquement un enquêteur. Or, il n'y a pas que le prix de l'essence, qui est déjà 10 fois supérieur à celui des timbres nécessaires pour l'envoi de documents: il y a aussi celui que représente le salaire du chauffeur (policier, de surcroît) chargé de véhiculer ce dossier ainsi que l'usage du véhicule.
La police fédérale a confirmé l'information. "Il y a effectivement eu des problèmes liés aux restrictions budgétaires, mais des timbres viennent d'être livrés récemment.". Il était temps !
A l'heure de l'informatisation de la justice et de la généralisation de l'usage du courrier électronique et même de l'informatique en nuages (terme anglicisé en "cloud computing", et qui signifie en français concret et réel "délocalisée"), cela fait vraiment désordre pour ne pas dire ridicule...